Casino frejus

Casino frejus

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Fréjus

Fréjus (prononcé [fʁeʒys]Écouter) est une commune française située dans le département du Var, en régionProvence-Alpes-Côte d’Azur.

Située sur la rive de la mer Méditerranée, à l’embouchure de l’Argens et du Reyran, c’est le chef-lieu du canton de Fréjus, le siège associé du diocèse, une station balnéaire et touristique de la Côte d’Azur, une ville d'art et d'histoire et la cofondatrice de l’« Association des villes et métiers d’art »[1].

À l’origine nommée Forum Julii, la place publique de Jules (sous-entendu César)[2], ville romaine fondée en pour s’opposer à la toute-puissance de Massilia, puis colonie voulue par Auguste en sous le nom de Colonia Octavanorum pour accueillir les vétérans de la Legio VIII Augusta. Équipée sous Tibère, elle déclina jusqu’au IVe siècle, date de la constitution de l’évêché. Cité d’accueil du triomphe de Charles Quint en 1536, pôle agricole varois depuis le Moyen Âge, ville de garnison depuis le XVIe siècle, base aéronavale de départ de Roland Garros en 1913, frappée en 1959 par le cataclysme du barrage de Malpasset, Fréjus est avec la commune de Saint-Raphaël, le pôle économique, culturel et touristique de l’est du Var et le site de la plus grande concentration française de vestiges antiques après Arles.

Ses habitants sont appelés les Fréjusiens[3] ou Forojuliens en français, les Frejulencs en provençal selon la norme classique et les Frejulen selon la norme mistralienne.

Au , Fréjus est la 3e ville du Var avec une population de 57 082 habitants, au cœur de la communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée, 2e du département avec 116 830 habitants.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte

Les limites communales de Fréjus et celles de ses communes adjacentes.

Localisation[modifier | modifier le code]

Fréjus est située à l’extrémité est du département du Var, dans la plaine alluviale commune à l’Argens et au Reyran, entre le massif des Maures à l’ouest et celui de l’Esterel. Elle cerne d’ouest en est le golfe de Fréjus sur la mer Méditerranée. La commune s’inscrit dans un croissant orienté du sud-ouest au nord-est autour du golfe et de Saint-Raphaël, qui entrerait dans un rectangle de dix-sept kilomètres et douze kilomètres de côté.

Avec une surface de plus de cent kilomètres carrés, c’est la plus grande ville de l’est-varois. Le territoire est inégalement occupé, le site historique de Fréjus est au centre, fortement urbanisé, la plaine de l’Argens, marécageuse et occupée par des cultures la sépare de la station balnéaire de Saint-Aygulf au sud-ouest, le massif de l'Esterel la sépare des villages de Saint-Jean-de-l’Esterel et Saint-Jean-de-Cannes au nord-est. De plus, sur les 10 520 ha que comporte le territoire, 5 771 sont des espaces naturels non agricoles, soit plus de 54 %, en grande partie la forêt de l'Esterel[4].

Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Espace urbain construit 35,96 % 3 783,00
Espace urbain non construit 9,18 % 966,00
Espace rural 54,86 % 5 771,00
Source : CDIG Var[5]

Comparativement, les espaces construits ne représentent que 36 % du territoire avec trois-mille-sept-cent-quatre-vingt-trois hectares. L’Institut national de l'information géographique et forestière donne les coordonnées géographiques 43°26'02" N et 06°44'10" E au point central de son territoire[6]. Elle est en totalité incluse dans l’espace urbain Nice-Côte-d'Azur, dans le Territoire Var Esterel du conseil général du Var[7]. Elle se trouve au centre de son aire urbaine qui regroupe Fréjus, Saint-Raphaël et Puget-sur-Argens.

Le territoire de Fréjus est traversé au nord par l’autoroute A8 (La Provençale) (le péage du Capitou est situé sur son territoire), au sud par l’ancienne nationale 98 qui parcourt tout le littoral entre La Valette-du-Var et Roquebrune-Cap-Martin, au centre par l’ancienne Nationale 7 qui entre en centre-ville, venant du Puget-sur-Argens en direction des Adrets-de-l’Esterel en empruntant le chemin de l’ancienne voie romaineVia Julia Augusta. La voie ferrée de la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière) emprunte le même chemin mais s’en écarte pour rejoindre Saint-Raphaël sur le littoral. L’axe routier composé des départementales D559 (ancienne nationale 98), DN7 (ancienne nationale 7), D 100 et D 37 forme maintenant une rocade pour l’agglomération de Fréjus - Saint-Raphaël, la D 98 étant la pénétrante qui relie les deux centres-villes.

Fréjus est située à six-cent-quatre-vingt-onze kilomètres au sud-est de Paris-Notre-Dame, point zéro des routes de France, cent-onze kilomètres à l’est de Marseille, soixante-quatorze kilomètres au nord-est de Toulon, vingt-cinq kilomètres au sud-est de Draguignan, cinquante-cinq kilomètres à l’est de Brignoles, vingt kilomètres au nord-est de Saint-Tropez, vingt-six kilomètres au sud-ouest de Cannes et soixante-quinze kilomètres au sud-ouest de la frontière italienne.

Représentations cartographiques de la commune

Carte OpenStreetMap

Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Au sud et au sud-est, Fréjus est baignée par son golfe dans la mer Méditerranée. Au sud-ouest de la station de Saint-Aygulf se trouve le quartierdes Issambres dépendant de Roquebrune-sur-Argens. À l’ouest se trouve le village de Roquebrune-sur-Argens, toujours à l’ouest et au nord-ouest la commune est limitrophe du Puget-sur-Argens, au nord du quartier militaire de Caïs se trouve Bagnols-en-Forêt et la communauté de communes du Pays de Fayence. À l’est de Fréjus ville et plage se trouve Saint-Raphaël, du littoral jusque dans les hauteurs de l’Esterel. Toujours dans l’Esterel, les hameaux de Saint-Jean-de-l’Esterel et Saint-Jean-de-Cannes sont séparés par la route nationale 7 des Adrets-de-l’Esterel au nord-est et de Mandelieu-la-Napoule à l’est.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

À l’inverse des communes voisines de Saint-Raphaël et Roquebrune-sur-Argens, le littoral de Fréjus est plat et constitué d’une plage de sable blond presque continue sur une longueur de six kilomètres entre Saint-Aygulf et Saint-Raphaël.

S’ajoutent les plages des Petit[8] et Grand Boucharel[9] et la plage du Pébrier[10] sur la côte découpée des Maures à Saint-Aygulf. Le mont Vinaigre à 618 mètres est le point culminant de la commune, suivi par le sommet du Marsaou à 548 mètres[11]. Le site historique de la ville est construit sur un petit promontoire nommé la butte Saint-Antoine dans la plaine du Reyran.

Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Le fleuve Argens traverse la commune du nord-ouest au sud, où il se jette dans la mer. La plaine au sud de la ville est formée par le lit majeur de l'Argens : il s'agit d'une vaste plaine inondable dans laquelle le fleuve, au fil des siècles, s'est déplacé à diverses reprises. Les étangs de Villepey et celui des Esclamandes sont pour partie les vestiges d'anciens tracés du lit. L'ancienne base aérienne, devenue « base-nature » a été construite sur certains de ces anciens méandres, et le port moderne de Fréjus se trouve au débouché d'un ancien parcours du fleuve. Cette plaine inondable est aujourd’hui occupée par de nombreuses installations, notamment des terrains de camping.

À l'amont immédiat de la commune, le débit de l'Argens est mesuré à la station de Roquebrune-sur-Argens. Le plus grand débit instantané connu y a été de 1 150 m3/s lors de la crue du 6 novembre 2011.

La commune est parcourue par plusieurs autres cours d'eau :

Le Reyran est le plus puissant des cours d'eau de la commune, après l'Argens. Il a longtemps été un affluent de celui-ci, et il en est le principal dans la commune. Depuis l'artificialisation totale de son lit, il partage avec le fleuve un petit estuaire commun. Après la catastrophe de Malpasset, le cours aval du Reyran a en effet subi de lourds travaux d'aménagement : création d'un lit mineur artificiel (gabarit uniforme, fond et berges en béton), construction de deux digues latérales au plus près de lit mineur, protégées par un glacis bétonné côté cours d'eau. Ces aménagements ont eu pour effet de supprimer totalement la mobilité naturelle du cours d'eau, ainsi que le cortège végétal des berges, et d'empêcher les débordements lors des crues. Cette situation a favorisé le développement de l'urbanisation le long de la rivière, dans des zones désormais soumises à un risque de rupture éventuelle des digues.

Le débit moyen du Reyran est mesuré par une station hydrométrique gérée par l’État. Cette station a été créée en 1970 et est couplée à un pluviomètre. Le module du cours d'eau est de 0,595 m3/s. Son débit moyen minimal annuel sur trois jours (VCN3) est de 0,003 m3/s. Son plus fort débit instantané pour la crue biennale est de 52 m3/s et de 140 m3/s pour la crue cinquantennale. Le plus fort débit instantané de crue est de 237 m3/s pour la crue du .

Des rigoles ont été aménagées entre l'Argens et le Reyran pour irriguer les cultures. De nombreux torrents éphémères dévalent les pentes de l’Esterel pour alimenter le Reyran.

Ruisseaux[16] : Un ruisseau parcourt approximativement le tracé de l'ancien canal du port antique et se jette dans la mer à Fréjus-Plage. Un autre encadre la base nature et se jette dans le Reyran.

  • Ruisseau de Suveret,
  • Ruisseau de Valbonnette,
  • Ruisseau du Gabre de Gourin,
  • Ruisseau du Perthus.

Plusieurs plans d’eau sont répartis sur le territoire[17] :

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[24]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[25].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 820 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 1,6 jours en juillet[24]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 785,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12 °C, atteinte le [Note 1],[26],[27].

Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)43,86,18,612,516,218,618,715,412,284,910,8
Température moyenne (°C)8,68,911,213,617,421,223,82420,516,912,59,315,7
Température maximale moyenne (°C)13,31416,318,622,426,329,129,325,621,516,913,720,6
Record de froid (°C)
date du record
−9
09.01.1985
−12
12.02.1956
−8,6
07.03.1971
−1,8
02.04.1967
1,1
06.05.1979
5,5
19.06.1923
7,5
11.07.1919
7,7
20.08.1968
4,5
28.09.1972
0,1
31.10.1974
−3,3
20.11.1977
−7
17.12.1920
−12
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
22,8
19.01.07
26,4
03.02.20
27,3
22.03.02
28,3
24.04.1970
32,7
27.05.22
37,7
20.06.03
42,5
29.07.1983
41,5
17.08.1932
35,4
21.09.18
35,9
09.10.1935
26,6
06.11.13
23,2
04.12.1961
42,5
1983
Précipitations (mm)69,851,649,670,243,931,815,627,281115,5132,596,9785,6

Source : « Fiche 83061001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base

Diagramme climatique
JFMAMJJASOND

 

 

 

13,3

4

69,8

 

 

 

14

3,8

51,6

 

 

 

16,3

6,1

49,6

 

 

 

18,6

8,6

70,2

 

 

 

22,4

12,5

43,9

 

 

 

26,3

16,2

31,8

 

 

 

29,1

18,6

15,6

 

 

 

29,3

18,7

27,2

 

 

 

25,6

15,4

81

 

 

 

21,5

12,2

115,5

 

 

 

16,9

8

132,5

 

 

 

13,7

4,9

96,9

Moyennes : • Temp.maxi et mini°C• Précipitationmm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[28]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[29].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Fréjus est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[30],[31],[32]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fréjus, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[33] et 101 227 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[34],[35].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fréjus, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[36],[37].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[38]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[39],[40],[41].

Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT)[42] de la Communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée (CAVEM) est devenu l’outil de conception et de mise en œuvre de projets d’aménagement et de développement durable à l’échelle des 5 communes de l’agglomération : Les Adrets-de-l'Estérel, Fréjus, Puget-sur-Argens, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël.

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols simplifiée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est la suivante : forêts et milieux semi-naturels (55,5 %), territoires artificialisés (25,8 %), territoires agricoles (17,7 %), surfaces en eau (1,0 %).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols détaillée de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de cette même base.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain continu 0,6 % 60
Tissu urbain discontinu 16,6 % 1743
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 2,7 % 276
Aéroports 1,1 % 114
Extraction de matériaux0,4 % 38
Décharges 0,05 % 5
Espaces verts urbains 0,2 % 25
Équipements sportifs et de loisirs 4,3 % 450
Terres arables hors périmètres d'irrigation 2,5 % 261
Vignobles1,6 % 165
Prairies et autres surfaces toujours en herbe2,2 % 229
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 9,1 % 956
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 2,4 % 251
Forêts de feuillus1,3 % 132
Forêts de conifères3,8 % 404
Forêts mélangées13,8 % 1453
Végétation sclérophylle35,3 % 3706
Forêt et végétation arbustive en mutation 1,0 % 110
Plages, dunes et sable 0,2 % 25
Plans d'eau 0,8 % 85
Mers et océans 0,2 % 17
Source : Corine Land Cover[43]

Lieux-dits, écarts et quartiers[modifier | modifier le code]

Fréjus comporte plusieurs quartiers : le centre ancien, Gallieni, Valescure, La Magdeleine, la Tour de Mare, le Capitou, Sainte-Brigitte, les grands ensembles de Villeneuve, de l’Agachon, de la Gabelle et la de Provence, Port-Fréjus et Fréjus-Plage.

S’ajoutent le quartier militaireLe Cocq avec les lotissements de Caïs, Vernèdes, Colombier et Montourey, et trois villages éloignés.

La station balnéaire de Saint-Aygulf se trouve au sud-ouest de Fréjus.

Fréjus comprend deux quartiers prioritaires de la politique de la ville : La Gabelle à l'est et L'Agachon à l'ouest, avec 2 500 et 1 000 habitants respectivement environ[44].

Logement[modifier | modifier le code]

En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 44 830, alors qu'il était de 41 503 en 2014 et de 38 736 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 59,6 % étaient des résidences principales, 37 % des résidences secondaires et 3,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 25,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 70,3 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Fréjus en 2020 en comparaison avec celle du Var et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37 %) supérieure à celle du département (24,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation des résidences principales, 54,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (57,6 % en 2014), contre 58,3 % pour le Var et 57,5 pour la France entière[I 3].

Typologie Fréjus[I 1]Var[I 4]France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 59,6 69,1 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 37 24,9 9,7
Logements vacants (en %) 3,3 6 8,2

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

Fréjus est accessible en voiture, par l’autoroute A8 (E80) avec trois sorties : « Puget-sur-Argens - Fréjus quartiers ouest », « Fréjus-Saint-Raphaël » et « Les Adrets-de-l'Estérel » pour les hameaux de Saint-Jean-de-l’Estérel et Saint-Jean-de-Cannes. L’axe routier composé des départementales D559 (ancienne Nationale 98), DN7 (ancienne Nationale 7), D100 et D37 forme maintenant une rocade pour l’agglomération de Fréjus - Saint-Raphaël, la D98 étant la pénétrante qui relie les deux centres-villes.

Pistes cyclables et voies vertes[modifier | modifier le code]

Véloroute et Eurovélo :

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![49].

En autobus, la gare routière en bas du parking du Clos de la Tour est desservie par la ligne 20 du réseau LERPACA, les lignes 2601, 2602, 3601, 3602, 3603, 7601 et 7702 du réseau départemental Varlib et les cars C.P.F groupe Beltrame ligne 3003 à destination de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur et les lignes 1,2,3,4,9,11,13,14,15,16,A,B,C et CAPITOU du réseau intercommunal Esterel Côte d'Azur Agglomération LeBus exploité par Estérel Cars et Rafael bus (Delli-Zotti).

Lignes SNCF[modifier | modifier le code]

En train, la gare de Fréjus (SNCF) est située sur la ligne de Marseille-Saint-Charles à Vintimille (frontière), desservie par les lignes 03 et 06 du TER Provence-Alpes-Côte d'Azur. La gare de Fréjus-Saint-Raphaël-auto-couchettes en provenance de Paris-Austerlitz et Paris-Bercy permet encore le transport conjoint des automobiles et des passagers. La gare de Saint-Raphaël-Valescure permet l’accès aux réseaux TGV, iDTGV et Intercités.

Transports aériens[modifier | modifier le code]

En avion, l’aéroport de Cannes - Mandelieu est situé à vingt-deux kilomètres, l’aéroport de Nice-Côte d’Azur à quarante-six kilomètres, l’aéroport de Toulon - Hyères à soixante et un kilomètres et l'aéroport de La Môle - Saint-Tropez à trente-trois kilomètres.

Ports[modifier | modifier le code]

En bateau, le service de navettes Bateaux de Saint-Raphaël relie Port-Fréjus, Saint-Aygulf et Saint-Raphaël. Au départ de Port-Fréjus, des vedettes permettent de rallier Saint-Tropez et Cannes.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Sismicité[modifier | modifier le code]

Il existe trois zones de sismicité dans le Var : la zone 0 à risque négligeable (c’est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d’une partie des communes du centre Var. Le risque de tsunami, lié à un séisme en mer, reste modérée selon le Bureau de recherches géologiques et minières (amplitude des vagues pouvant dépasser 1,50 m)[50] ; la zone 1a à risque très faible (concerne essentiellement les communes comprises dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire, au massif de l'Esterel) ; la zone 1b à risque faible (ce risque le plus élevé du département, qui n’est pas le plus haut de l’évaluation nationale, concerne vingt-et-une communes du Nord du département). La commune de Fréjus, est en zone sismique de très faible risque « 1a »[51].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune tire ses origines du nom de la colonie romaineForum Julii, pouvant se traduire par place (publique) de Jules[52], devenue Forum Julium au IIe siècle, transformé en Foro Julii depuis la Table de Peutinger et apparaissant sous le nom Frejurio en 1024, la commune trouve son nom actuel à partir de 1416. Avant 1801, le nom s’écrivait Frejus sans accent aigu. La commune est parfois donnée pour être la capitale du Fréjurès. Le nom de la commune s’écrit Frejús en occitanprovençal selon la norme classique[53] et Freju(s) selon la norme mistralienne[54] (prononcé [fʁɛjy]).

Le lieu-dit Malpasset tirerait son nom de l’époque où il était risqué de traverser ce passage à travers l’Esterel en diligence à cause des nombreux brigands présents dans les collines.

Histoire[modifier | modifier le code]

L’origine de l’occupation de Fréjus remonte peut-être au peuple celto-ligure qui occupait plus loin vers l'est le port naturel d’Ægytna[55]. Des vestiges d’un mur de défense sont encore visibles sur le mont Auriasque[56] et au Bonnet de Capelan[57]. À cette époque, le paysage était différent, la Mer Méditerranée s’avançait deux cents mètres plus avant dans les terres, la butte de Fréjus en était séparée par des marais, qui se prolongeaient jusqu’au confluent du Reyran et de l’Argens.

L’Antiquité[modifier | modifier le code]

Le site de Fréjus présentait de nombreux avantages : la vaste butte protégeait des inondations du Reyran, et de possible attaques ennemies ; l’eau était facilement accessible ; la mer Méditerranée à proximité et le nœud de voies de communication formé par la Via Julia Augusta de l’Italie au Rhône, la Via Domitia qui descendait de Segustero et la route des Maures en faisait un carrefour important. De plus, si les Phocéens étaient présents à Agathon et Athénopolis, ils n’occupaient pas la vallée de l’Argens. S’il ne reste que peu de traces de l'occupation des Oxybiens dans la région, vaincus par les romains en 154 av. J.-C.[58], l'endroit devait être habité puisque le poète Cornelius Gallus naquit à Fréjus en .

Voulue par Jules César pour supplanter Massalia, la fondation (ou l'agrandissement d'une zone habitée existante ?) de Forum Julii eut lieu à une date incertaine [59]. La ville existait au moins en puisqu’elle apparaît dans la correspondance entre Plancus et Cicéron. La date de 49 av. J.-C. est retenue, en lien avec le siège de Marseille[60].

C’est à Forum Julii qu’Octave rapatria les galères prises à Marc Antoine lors de la bataille d'Actium en .

Entre 29 et , Forum Julii devint colonie sous le nom de Colonia Octavanorum et reçut dès lors les vétérans de la VIIIe légion. Elle se transforma alors en un marché important d’écoulement de productions artisanales et agricoles. Elle fut dotée d’une enceinte de prestige, longue de trois kilomètres sept cents mètres qui protégeait une petite superficie de trente-cinq hectares[61].

Sous le règne d’Auguste, la ville devint alors Forum Iulii Octavanorum colonia, quae Pacensis appellatur et Classica[62], chef-lieu

Источник: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fréjus