Casino valence

Casino valence

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Valence (Drôme)

Valence (en occitan : Valença) est une commune du sud-est de la France, préfecture du département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Elle est la ville la plus peuplée de la Drôme et la 8e d'Auvergne-Rhône-Alpes avec 64 483 habitants recensés en 2021 (132 295 habitants pour l'agglomération en 2021[1]).

Ses habitants sont dénommés les Valentinois[I 1].

Située au cœur du couloir rhodanien et soumise à un climat méditerranéen, Valence est souvent désignée comme étant « la porte du Midi ». Entre Vercors et Provence, sa situation géographique attire de nombreux touristes. Les autoroutes A7 et A49, la RN7, la ligne de TGV Paris/Marseille, ainsi que le Rhône en sont les axes de transports et de communications majeurs. L'agglomération valentinoise est dotée d'un port de plaisance, d'un port de commerce, de deux gares ferroviaires (Valence-Ville et Valence-TGV), d'un aéroport.

Son activité économique est essentiellement tournée vers les secteurs de l'agroalimentaire, des industries métallurgiques, des constructions mécaniques et de l'électronique[2].

Fondée en 121 avant notre ère par les Romains, elle acquiert rapidement de l'importance grâce à sa position au carrefour des voies romaines[3], et accède au statut de colonie romaine.

Au fil des siècles, la ville prend de l'ampleur et s'agrandit. La période allant du Moyen Âge au XIXe siècle est bien représentée dans le centre-ville. La ville, historiquement proche de la Provence historique, sera par la suite rattachée au Dauphiné[4], dont elle est la deuxième ville après Grenoble. Elle fait aujourd'hui partie du réseau des Villes et Pays d'art et d'histoire[4].

Valence possède de beaux monuments tels que la maison des Têtes (bâtie entre 1528 et 1532 par Antoine de Dorne), la cathédrale Saint-Apollinaire (construite entre 1063 et 1099 sous l'impulsion de l'évêque Gontard), ou encore la fontaine monumentale de l'architecte Eugène Poitoux. La ville compte de nombreux monuments historiques dont la plupart se trouvent dans le Vieux Valence.

La ville offre des parcours de découverte au fil des jardins et des canaux qui la traversent sur plus de 17 km[5]. Des chemins longent les berges où évolue une faune diversifiée. Inscrite sur la liste des villes et villages fleuris de France, Valence est l'une des dix-sept communes de l'ancienne région Rhône-Alpes à être labellisée « Quatre fleurs » par le concours des villes et villages fleuris[6].

Par sa situation géographique, Valence est un des points de passage obligatoires entre Paris et la Méditerranée. Sa position au centre de l'axe méridien de la vallée du Rhône place la ville au débouché de la vallée de l'Isère (voie d'accès vers les Alpes), dans l'ouest de la province historique du Dauphiné, au sein de la région historique et naturelle du Valentinois, et à la limite du département de l'Ardèche (dont elle est séparée par le Rhône).

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte

Les limites communales de Valence et celles de ses communes adjacentes.

Localisation[modifier | modifier le code]

Valence se trouve à 561 km au sud-est de Paris, à 100 km au sud de Lyon et à (70 km) au sud-ouest de Grenoble, à 220 km au nord de Marseille.

Située à quelques kilomètres au sud du 45e parallèle, la ville est souvent désignée comme la « porte du Midi de la France » ; « À Valence le Midi commence » disent les « gens du Nord »[réf. nécessaire].

Relief et géologie[modifier | modifier le code]

La commune est dans une plaine entourée de plusieurs massifs montagneux, dont le Massif central et les collines ardèchoises à l'ouest, et le massif du Vercors dans les Préalpes à l'est.

La superficie de la commune est de 3 669 hectares[7], soit 36,69 km2. Son altitude varie entre 106 et 191 mètres[I 2]. La montagne la plus proche est le pic de Saint-Romain-de-Lerps (650 mètres) et se trouve à 10 km à l'ouest de Valence à vol d'oiseau, mais le mont le plus visible de Valence est celui du château de Crussol.

Le socle granitique, coupé par le Rhône dans le défilé Saint-Vallier/Tain-l'Hermitage, est recouvert par 2 000 mètres de sédiments dans la fosse de Valence. Au Miocène, une molasse formée de roches détritiques dues à l’érosion des Alpes et du Massif central, se dépose dans une mer peu profonde. Son épaisseur peut atteindre 800 mètres au niveau de la Drôme des collines. Sous la plaine de Valence, l’épaisseur maximale de la formation doit être proche de 600 mètres.

Le rifting à l'ouest de l'Europe est à l'origine d'une tectonique cassante qui, combinée à la subsidence, permet l'individualisation de la fosse de Valence et l'accumulation de plus de 2 000 mètres de sédiments avec une épaisseur maximale de 1 100 mètres de sels puis de 800 mètres de molasse[8]. Au Pliocène, la mer se transforme en lac, ce qui entraîne des dépôts lacustres et la formation de lœss.

Au cours du Quaternaire, entre les périodes glaciaires, les moraines sont emportées par les eaux de fusion aux stades inter-glaciaires et sont creusées par les rivières. Ainsi se sont formées des terrasses emboîtées. Ces terrasses emboîtées de l'Isère et du Rhône finissent de combler la fosse de Valence[I 3].

La Drôme des Collines, qui intègre Valence, s'est formée à la fin du Miocène. Sous l'effet de la poussée alpine, la région est recouverte d'un lac et la molasse fluvio-lacustre forme quelques ondulations dans la plaine de Valence. La confluence de l'Isère et du Rhône et l'érosion fluviatique provoquée par leurs eaux forment au Quaternaire quatre terrasses superposées où s'installera Valence[I 3].

Plaine de Valence[modifier | modifier le code]

La ville a donné son nom à une région géographique bien délimitée : le Valentinois. Cette région correspond, pour plus des trois quarts de son territoire, à la plaine de Valence, façonnée par les lits successifs du Rhône qui y a abandonné de féconds dépôts sédimentaires. En effet, cette plaine, parfaitement délimitée par les vallées du Rhône à l’ouest, de l’Isère au nord, et de la Drôme au sud, offre l’aspect d’un riant verger : pêchers, abricotiers et cerisiers, alternant avec les cultures maraîchères et céréalières. De grosses fermes, conquises une a une par les habitants de l’agglomération valentinoise, ponctuent cette platitude agricole, a peine rompue de rivières et de canaux servant à l’irriguer, de bosquets et de bois sur ses marges.

À l’est, les Monts du Matin étendent une longue barrière de hautes collines, dominée par la proue calcaire du Vercors. Au sud, par-delà la vallée de la Drôme, la plaine se termine au pied du massif portant la vaste forêt de Marsanne, coiffée d’éoliennes.

Au nord, par-delà la vallée de l’Isère, le Romanais poursuit, géologiquement, la plaine valentinoise. Le fond molassique miocène du nord de la plaine fut recouvert par les alluvions fluvio-glaciaires de l’Isère, dont les terrasses marquent aujourd’hui encore la forme du Valentinois.

Vue aérienne de Valence

Vue depuis les ruines du château de Crussol, ou, en face, après les premiers lacets quittant le col des Limouches, la plaine de Valence apparaît telle qu'elle est, une grande surface plane, bordée par deux reliefs qui s'emploient à la laisser dégagée, sans l'étouffer. Elle présente également une très grande unité car la même organisation physique l'a constituée, celle de terrasses successives. Seuls, l'habitat et les cultures apportent des variantes, dues d'ailleurs à la nature différente de ces terrasses.

Aujourd'hui la plaine de Valence s'organise autour des infrastructures de l'agglomération valentinoise dont l'urbanisme s'étend peu à peu à l'ensemble de sa superficie. Un certain nombre de communes conservent toutefois leur identité villageoise et leur caractère rural, les prémunissant encore d'une mutation en cités-dortoirs. Ce sont d'anciens villages agricoles, notamment ceux qui précèdent les premiers villages à flanc de Vercors. Leur toponymie évoque une installation initialement en hauteur pour déjà avoir une vue défensive sur la plaine de Valence : Montélier, Montvendre, Montéléger, Montoison, Montmeyran ou encore Beaumont-lès-Valence.

Cependant, les territoires correspondant à la plaine de Valence et au Valentinois n'incluent pas l'ouest de l'agglomération qui se situe dans le département voisin de l'Ardèche.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Valence est sur la rive gauche du Rhône. L'un de ses affluents traverse également la ville : l'Épervière, une rivière longue de 2,6 km[I 4], formée entre autres par la réunion de la plupart des canaux valentinois.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de Valence est un climat de transition entre les climats semi-continental et méditerranéen. Au regard de la classification de Köppen, il s'agit d'un climat subtropical humide (cfa) qui est proche du climat de type climat du Bassin du Sud-Ouest[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans la région climatique Moyenne vallée du Rhône, caractérisée par un bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60 %), une forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C), un air sec en toutes saisons, orageux en été, des vents forts (mistral), une pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm)[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 858 mm, avec 7,1 jours de précipitations en janvier et 4,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valence-Chabeuil », sur la commune de Chabeuil à 11 km à vol d'oiseau[11], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,9 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Le réchauffement climatique

La préfecture a publié une note sur le sujet[15].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Valence est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[16],[17],[18].

Elle appartient à l'unité urbaine de Valence, une agglomération inter-départementale regroupant 10 communes[19] et 132 295 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[20],[21].

La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (52,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (43,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (32,6 %), terres arables (26,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), cultures permanentes (4,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,4 %), forêts (1,2 %), prairies (1,1 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

La ville de Valence est établie sur quatre terrasses alluviales qui s'étagent sur la rive gauche du Rhône :

  • la plus basse, qui est la plus proche du fleuve, inondable mais désormais protégée par des digues, où se trouvaient les quartiers de pêcheurs et de mariniers (Basse ville, les Îles, l'Épervière…) ;
  • la terrasse intermédiaire, à l'abri des crues du fleuve, où s'est développée la ville historique, d'abord à l'intérieur de ses remparts (Vieux Valence), puis à l'extérieur (Centre-ville, Faventines, Latour Maubourg…) ;
  • la troisième terrasse s'est fortement urbanisée dans la deuxième moitié du XXe siècle (Les Charrans, Briffaut, Valence-Le-Haut…) ;
  • la plus haute, dénommée plateau de Lautagne où se développe un pôle d'activités technologiques depuis la fin du XXe siècle en bordure d'exploitations agricoles céréalières et maraîchères.

Le vieux centre est issu de la fondation romaine sur plan orthonormé, l’occupation des rives du Rhône étant peu dense, probablement à cause de leur instabilité[25]. L’orientation des rues de la ville romaine, orientation encore assez largement présente dans les rues de la vieille ville, est identique à celles des cadastres antiques de la campagne environnante. Le plan orthonormé suit donc une double orientation, variable selon les quartiers, double orientation à laquelle correspondent deux modules de base de ce plan : l’un d’environ 360 pieds romains (soit 107 m), l’autre de 420 pieds, qui se décompose parfois en espacements de 120 pieds. Ce second module explique l’angle de la rue de L’Équerre ; la place des Ormeaux fait exactement un actus carré (soit un carré de 120 pieds romains de côté) ; la cathédrale Saint-Apollinaire occupe deux actus carrés)[26]. La présence de l’amphithéâtre romain à proximité de la Porte Neuve n’est décelable que dans le dessin des rues du cadastre de 1807[27].

La première terrasse alluviale, à 120-125 m d’altitude, est entièrement occupée par la partie ouest du territoire communal dans les années 1960. La ville de Valence s’est ensuite développée vers l'est, sur la terrasse rissienne, à environ 150 m d’altitude. Au sud, le plateau de Lautagne, à 180 m d’altitude, détermine un sillon étroit entre cette avancée de la terrasse de la Léore et le Rhône qui a limité le développement de la ville dans cette direction. À la fin du XXe siècle, la ville est à nouveau coupée du Rhône par la construction de l’autoroute A7[28]. Les zones portuaires se trouvent rejetées au sud à Portes-lès-Valence[29]. L’agglomération valentinoise s’étend sur la rive droite du Rhône, mais est limitée par le rebord du plateau vivarais : elle englobe cependant les communes de Guilherand-Granges, Saint-Péray, Cornas et Soyons[30].

Pour faciliter l’expansion de l’agglomération vers l’est, une ceinture périphérique a été construite autour de la ville de Valence (dont les premiers tronçons datent du milieu des années 1960)[31], et offre un accès rapide à l’aéroport de Valence-Chabeuil (en activité depuis 1969)[32], à la gare de Valence TGV (mise en service en 2001), et aux autoroutes A7 et A49.

Quartiers[modifier | modifier le code]

La ville de Valence est composée d'une trentaine de quartiers (avec une moyenne de 2 300 habitants par quartier ; le nombre d'habitants varie considérablement d'un quartier à l'autre). Ils sont tous différents les uns des autres : les quartiers nord sont plutôt populaires et résidentiels (Polygone, Fontbarlettes, le Plan et Chamberlière) voire rural (Thodure), tandis que les quartiers sud sont généralement habités par les classes moyennes et les retraités (Fontlozier, Hugo-Provence, Laprat, les Baumes, Mannet, Valence Sud et Lautagne), bien qu'il y existe un quartier populaire (Valensolles), les quartiers centraux sont commerciaux et animés (Centre-ville, Gare, Calvaire-Hugo) voire touristiques durant l'été (Vieux Valence, Saint-Jean, Basse ville, l'Épervière) et les quartiers Est sont des quartiers à caractère résidentiel (Baquet, Grand Charran, Petit Charran, Châteauvert, Danton et Briffaut), cependant le quartier des Martins est plutôt rural.

Certains quartiers sont représentés par un « comité de quartier », ce qui en fait un tissu micro-local très vivant. Un comité de quartier est une association d’habitants qui joue un rôle vis-à-vis des institutions publiques, et qui permet un échange d’informations entre les habitants et les services municipaux. Par ce biais, les habitants peuvent participer à l’orientation des projets d’évolution de leur quartier selon leurs aspirations.

Pour éviter un déplacement à l'hôtel de ville, la ville de Valence a créé cinq mairies annexes dans les quartiers excentrés. Les mairies annexes de Fontbarlettes, du Plan, du Centre-ville, de Valence Sud et de Chamberlière sont mises à disposition des habitants et se chargent de certains services administratifs délégués par la mairie centrale.

Vue sur les quartiers sud de Valence depuis le plateau de Lautagne.
Anciens quartiers[modifier | modifier le code]
  • L'Abbaye : ancienne ferme de l'ordre de Malte[33] :
1611 : Mirabelleys sive la Croix de la Baye (terrier de Ruynat).
1612 : le terroir de Lhabbeye (terrier de Ruynat).
XVIIIe siècle : Labaye (Carte de Cassini).
1891 : L'Abbaye, quartier de la commune de Valence.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 37 979, alors qu'il était de 35 427 en 2014 et de 34 459 en 2009[I 5].

Parmi ces logements, 84,4 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 12,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 23,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 75,8 % des appartements[I 6].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Valence en 2019 en comparaison avec celle du Drôme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) inférieure à celle du département (8 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 43,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (44,5 % en 2014), contre 61,9 % pour le Drôme et 57,5 pour la France entière[I 7].

Typologie Valence[I 5]Drôme[I 8]France entière[I 9]
Résidences principales (en %) 84,4 83,3 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 3,3 8 9,7
Logements vacants (en %) 12,3 8,6 8,2

Concernant les logements sociaux, il existe plusieurs organismes dont les principaux sont l'Office Public de l'Habitat de Valence (OPH) et Drôme Aménagement Habitat (DAH) qui construisent, entretiennent et gèrent des logements sociaux à travers toute la ville et dans l'agglomération valentinoise[34], la plupart étant situés dans les quartiers dits populaires. Quant aux subventions de l’OPH, elles proviennent de la ville de Valence, du département de la Drôme, de la Région et de l’État[35]. Celles de DAH proviennent principalement du département.

Projets d'aménagement[modifier | modifier le code]

Les grands projets de la municipalité ne concernent encore que le centre-ville, même s'ils ont le mérite de s'attaquer aux trois terrasses qui jalonnent la ville : la première terrasse concerne le secteur de Valence-Le-Haut (quartiers du Plan et de Fontbarlettes), la deuxième concerne les secteurs de Valence-Centre et Valence-Sud, et la troisième les berges du Rhône.

L'un des plus grands projets de la ville est la reconquête des berges, défigurées par le passage de l'autoroute A7 sur 1,4 kilomètre[36]. Quand il était maire de Valence, le député Patrick Labaune (UMP) avait défendu un contournement Est de la voie. L'élu préconise donc un "effacement de l'A7", concrètement un enfouissement de l'autoroute en tranchées semi-couvertes. Le projet aurait été validé par la société des Autoroutes du Sud de la France (ASF), mais le maire se refuse pour l'instant à donner un prix, qui avoisinerait les 500 millions d'euros selon les experts[36],[37].

D'autres projets seront lancés pour créer sur les berges une boucle verte longue de 24 kilomètres sur les communes de Valence et Bourg-lès-Valence. Outre une rénovation des infrastructures touristiques sur le site de l'Épervière, la ville veut transformer le quartier des îles en écoquartier, avec des logements à énergie positive[36]. Ce projet pourrait engendrer la suppression des jardins familiaux se situant à cet endroit. Cependant, il existe une partie constructible et les jardins seront réinstallés sur des terres fertiles du plateau de Lautagne.

À l'instar du quartier des îles, un nouveau quartier est prévu à la construction dans le sud de la ville sur les friches industrielles du secteur Hugo-Provence, en lieu et place de l'ancien bâtiment Cime (détruit en 2013), avec la construction de 200 logements (moitié sociaux, moitié privés), des commerces et un hôtel[37]. Une première partie devrait être livrée avant 2015[36].

Un des enjeux majeurs de la municipalité est le désenclavement du secteur de Valence-Le-Haut, qui fait l'objet d'un programme de renouvellement urbain de 117 millions d'euros, cofinancé par la ville et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Il comprend la démolition de 417 logements dans les quartiers populaires du Plan et de Fontbarlettes et leur reconstruction d'ici à la fin 2014 dans l'ensemble de la ville[36]. Le projet inclut également un désenclavement et une connexion de ces quartiers au reste de la ville. Des espaces publics partagés seront créés sur les boulevards Roosevelt et Kennedy.

D'un coût estimé à 100 millions d'euros[36], le dernier grand projet porté par la ville concerne la création d'une Cité des sports et de la culture sur l'ancienne friche militaire du quartier de Latour Maubourg. Celle-ci accueillera la nouvelle piscine Jean-Pommier, une salle d'exposition municipale, un pôle média avec les sièges de la radio France Bleu Drôme Ardèche et du journal Le Dauphiné libéré, et enfin un pôle d'enseignement supérieur. Les bâtiments rénovés abriteront une maison de l'étudiant, l'école privée Maestris, l'école d'infirmières et l'École supérieure d'art et design de Valence (ESAD), qui vient de créer un établissement public de coopération culturelle avec celle de Grenoble. Outre l'espace de la friche, la ville disposera en 2015 du terrain libéré par le déménagement de la maison d'arrêt. Elle a aussi lancé une étude pour implanter aux alentours un nouveau palais des congrès[36].

Enfin, de nombreux projets à vocation économique verront le jour sur la commune de Valence d’ici à 2020[38], dont une Cité de la gastronomie[38], un Centre aqualudique et l'aménagement d'un parc sur le site de l’Épervière[38], une halte fluviale pour les bateaux de croisière à hauteur du parc Jouvet[38].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

La ville occupe une position-clef, au centre de la vallée du Rhône. Située sur un carrefour important de réseaux routiers, elle est notamment connue pour être un point de passage (cf. l'Aire d'autoroute de Valence) des vacanciers qui se dirigent vers la Côte d'Azur. L'autoroute A7 (communément appelée l'autoroute du soleil) la relie à Lyon (100 km au nord), à Avignon (120 km au sud), puis à Marseille (220 km au sud). L'autoroute A49 la relie à Grenoble (95 km au nord-est) via la route nationale 532 (RN 532). L'autoroute A41 la relie à la Savoie (Chambéry et Annecy ; respectivement à 158 km et 206 km au nord-est) via l'A49.

Les relations avec les villes du Massif central sont plus difficiles : les routes sont très sinueuses et peuvent être inaccessibles en hiver à cause de la neige. Par exemple, l'itinéraire le plus court pour accéder à Saint-Étienne passe par le col de la République (ex-RN 82) à 1 161 m d'altitude ; Clermont-Ferrand, la capitale de la région Auvergne, est à 260 km au nord-ouest via l'A7 et l'A89 ; Le Puy-en-Velay est à 113 km à l'ouest par les routes départementales D533 (via le pont Frédéric-Mistral) et D15.

L'A7 à hauteur du centre de Valence en direction du sud.

D'une longueur totale de 996 km, la route nationale 7 (RN 7) était la plus longue des routes nationales de France[39]. Avant son déclassement partiel, elle reliait Paris à Menton en passant par Valence et la vallée du Rhône. L'itinéraire de la RN 7 traversait la ville du nord au sud en passant par les grands boulevards (dans le centre-ville de Valence) et par ce qui est aujourd'hui l'avenue Victor-Hugo, en direction du sud. À Valence se situe une récente et substantielle modification du tracé. Alors que l'itinéraire de la RN 7 était plus ou moins coincé entre le Rhône, l'autoroute A7 et la ville, l'achèvement du lien RN 7 Nord – RN 532 sur le tronçon nord du périphérique valentinois (sur la commune de Bourg-lès-Valence), permit de finaliser le contournement intégral de la ville de Valence en 2×2 voies, formant ainsi une demi-boucle du nord au sud en passant par l'est. Il s'est ensuivi un changement de tracé de la RN 7 qui passe désormais par le périphérique, incorporant au passage la RN 532. L'ancienne traversée datant de 1981 a été renumérotée RN 2007 avant d'être déclassée en 2006 en D2007N. Il s'agit de la dernière rectification de tracé d'importance survenue avant la réforme de 2005.

Quatorze routes départementales drômoises et ardèchoises convergent vers la ville de Valence et traversent son territoire : D7, D67, D68, D96, D111, D119, D171, D176, D261, D533, D534N, D538A, D632 et D2007N.

Projet d'enfouissement de l'A7[modifier | modifier le code]

À Valence, l'autoroute A7 longe le Rhône et traverse donc la ville en la coupant du fleuve. Un projet d'enfouissement de l'autoroute à hauteur du centre de Valence est à l'étude[36].

La ville de Valence a été coupée de son fleuve lors de la construction de l’autoroute A7 dans la première moitié des années 1960. L’idée est née d’enfouir l'axe rapide en tranchées semi-couvertes sur une distance d'environ 1,5 km. Ce projet d’enfouissement de l’autoroute devrait rendre les berges du Rhône accessibles aux Valentinois. Les études menées devront permettre de se prononcer sur la longueur exacte d'autoroute à traiter, les choix techniques et le coût financier. Selon une étude préliminaire, les coûts du chantier devraient culminer à hauteur de 500 millions d'euros, dont les dépenses seront partagées entre l'État, la société Vinci Autoroutes, le département de la Drôme et la ville de Valence. Cependant, ce projet estimé trop coûteux par le maire Nicolas Daragon fut abandonné au profit d'une couverture partielle de l'autoroute aménagée en promenade à hauteur du parc Jouvet[40]. Le projet de 40 millions d'euros est acté[40]. Les différents financeurs sont tombés d'accord pour installer des murs anti-bruit et anti-pollution le long de l'autoroute à hauteur du centre de Valence.

Périphérique valentinois[modifier | modifier le code]

Le périphérique de Valence est constitué de la route nationale 7 (reliée au nord et au sud par l'autoroute A7) et de la route nationale 532 (reliée au nord-est par l'autoroute A49), toutes deux en 2×2 voies. Il est situé sur les axes européens E15 (A7) et E713 (RN 532). La vitesse maximale est de 110 km/h.

Formant une demi-boucle, le périphérique de Valence fait une longueur totale de 28,5 km et relie la commune de Bourg-lès-Valence au nord (à hauteur du péage de Valence-Nord) au quartier valentinois de Hugo-Provence au sud (à hauteur du péage de Valence-Sud), contournant ainsi la majeure partie de la ville et assurant une desserte des communes de l'Est valentinois. Il permet également de rejoindre aisément la gare de Valence TGV et l'autoroute A49 au nord (par la RN 532) et l’aéroport de Valence-Chabeuil à l'est (par la RN 7). Le périphérique de Valence présente des caractéristiques autoroutières sauf en deux points singuliers. Le passage de l'autoroute A7 en plein centre-ville est l'héritage des années 1960 quand la ville tournait le dos à son fleuve. Elle est même doublée par une voirie urbaine, la D 2007N.

Des projets visant à former une boucle complète en reliant l'actuel périphérique à un contournement de l'ouest valentinois sur la rive droite du Rhône sont à l'étude. La rocade Est est de conception plus récente et elle assure la continuité de la RN 7, ce qui offre une alternative gratuite à l'A7. Cette section assure également le prolongement de l'autoroute A49

Источник: https://fr.wikipedia.org/wiki/Valence_(Drôme)